Historique de la commune

La situation géographique d’Estivareilles, tend à prouver son ancienneté.
Elle se situe sur le passage de l’ancienne voix Bolène. Cet axe routier (qui remonte à la pré histoire, et est réutilisé à différentes époques) est important à l’époque médiévale, il conduisait en Aquitaine par Bordeaux, l’Espagne.


Naissance d’un village :
Au 11e siècle, Estivareilles appartient à une des 14 vigueries (circonscription administrative, fiscale, militaire, judiciaire) du Comte de Forez. L’église (alors sous le vocable de Saint-Pierre aux Liens) est mentionnée comme bien de l’abbaye d’Ainay en 1153.
En 1295, le Comte du Forez donne la terre de Montarcher, deux seigneurs (laïque et ecclésiastique) se trouvent sur le même territoire. Les revendications fusent et différents accords entre le seigneur de Montarcher (Briand de Rochebaron) et le prieur, sont établis afin de définir les limites du Prieuré, ainsi que les droits de justice. Les deux seigneurs ont en commun le droit de tenir garnison, d’ordonner le guet, de faire sonner de la trompe et de lever leurs redevances : le vingtain (il correspond à “un vingtième des fortifications”).

Le village d’Estivareilles est fortifié dès le 13e siècle (transaction de 1295 le stipule). La représentation d’Estivareilles par Guillaume de Revel nous montre un état des lieux du 15e siècle (où tours crénelées, ouvertures de meurtrières, mais aussi à meunot, échauguettes, fossés, palissades de bois… sont présents). On découvre, aujourd’hui encore, une tour ronde dont le dernier niveau (4e) a été en partie arasé pour pouvoir installer un toit en appentis. Les fossés ont laissés place à des constructions en avant des remparts existants mais ils sont parfaitement lisibles (le cadastre Napoléonien permet une lecture du bourg médiéval).

La demeure du seigneur laïque est accolée aux remparts. Les deux corps de bâtiments sont séparés par la porte Est du bourg. Escalier en vis sayant, fenêtres à menot, cordons… scandent la façade de l’un des deux bâtiments, qui se faisaient face. Lieu de passage (porte est) ces faces sont les mieux ornées, moyen supplémentaire pour asseoir son pouvoir.

Seule maison à pouvoir faire concurrence par le luxe est celle du prieur. Elle est vendue comme bien National à la Révolution.